En 1915, l’exposition universelle quitte le Vieux Continent pour les États-Unis ; ce n’est pas une première, puisque Philadelphie, Chicago et Saint-Louis avaient déjà accueilli cet évènement auparavant. Tout juste remise du terrible séisme de 1906, c’est la ville de San Francisco qui est cette fois choisie pour recevoir les exposants des vingt-quatre pays participants ; entre mars et décembre 1915, elle accueillera environ dix-neuf millions de visiteurs. L’événement, comme toujours, est articulé autour d’un grand thème. Pour cette itération, c’est le canal de Panama, achevé et inauguré un an plus tôt, qui est à l’honneur : l’exposition est renommée « Panama-Pacific » pour l’occasion. En effet, ce canal, dont les titanesques travaux ont débuté en 1882, a permis une extension sans précédents du commerce maritime et participe au fortpour lire la suite…
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La mission américaine du professeur Geouffre de La Pradelle (1914-1917)
L’acte de violation de la neutralité des États belges et luxembourgeois, commis par l’Allemagne dans les premiers jours du mois d’août 1914, a puissamment contribué à façonner une représentation du conflit dans laquelle la France et ses alliés ont eu beau jeu de se poser en vertueux champions du droit menacé par la barbarie germanique. Mais il a eu, aussi, pour effet paradoxal de placer les pays neutres au cœur de cet affrontement où ils refusaient d’entrer militairement. Car l’attitude désinvolte de l’Allemagne à l’égard de deux États bénéficiant d’un pareil statut, reconnu et protégé par des traités internationaux qu’elle-même avait ratifiés, le mépris affiché à l’égard desdits traités, ramenés au rang de « chiffons de papier » par le chancelier Bethmann-Hollweg, ne constituaient pas seulement unepour lire la suite…
Des étudiants américains à la faculté de droit de Toulouse
Shoulder arms. Le film de Charlie Chaplin sorti aux États-Unis le 20 octobre 1918, met en scène Charlot tentant de suivre un entraînement dans un camp de l’armée. Le soir venu, il s’endort. On le retrouve dans une tranchée en France partageant l’attente et le désœuvrement de ses compagnons d’infortune. Il se porte volontaire pour une mission d’espionnage. Il en revient en héros, sauveur d’une jeune française et ayant capturé le kaiser Guillaume II, le maréchal Hindenburg et le kronprinz. Charlot n’est pas un inconnu pour les poilus lorsque son film sort en France le 20 avril 1919 (Charlot soldat). En 1915 au bois de la Vache (Somme), le suisse Frédéric Louis Sauser alias Blaise Cendrars, alors qu’il était engagé dans l’armée française comme volontaire étranger puis danspour lire la suite…
La bibliothèque universitaire de Dijon sur le front de la guerre (14-18) : continuité et influence américaine
Introduction L’université de Bourgogne nait tardivement en 1722 sous la forme d’une unique faculté de droit. Fermée à la Révolution, elle fait partie des douze écoles de droit réinstallées par le décret de 1804. Inaugurée en 1806, elle est rejointe dès 1808-1809 par une faculté des lettres, une faculté des sciences, et une école spéciale de médecine et de pharmacie. Originellement limitée donc à une faculté de droit, cette dominante reste longtemps prégnante, notamment dans les collections de la bibliothèque universitaire. Durant la première guerre mondiale, Dijon fut considérée comme une « ville de l’arrière ». Sa situation géographique en fit un lieu d’accueil des régiments militaires français et américains, un lieu de passage des réfugiés comme des troupes. La ville ne connut ni bombardement ni attaquepour lire la suite…