La faculté de droit de Paris au service de la guerre pour le droit
La Première Guerre mondiale constitue un moment charnière pour la faculté de droit de Paris. Plus importante faculté de droit en France, elle doit rapidement composer avec une situation exceptionnelle qui la prive d’une partie de ses étudiants et de ses professeurs. Sous l’impulsion de son doyen, Ferdinand Larnaude, la faculté est mise au service de la guerre de la France contre l’Allemagne, lutte intellectuelle du droit contre la force qui enrôle les professeurs comme les étudiants. Mettre en guerre la faculté de droit de Paris : les transformations de l’enseignement L’annonce de la déclaration de guerre en août 1914 surprend la faculté pendant la fin de la période d’examens et bouleverse la rentrée de l’année universitaire 1914-1915. Les effectifs étudiants chutent pendant toute la périodepour lire la suite…
Entre science et patriotisme : les revues juridiques en guerre (1914-1918)
Au cœur de l’été 1914 éclate en Europe un conflit armé sans précédent. L’ampleur, la brutalité et l’extension mondiale de cette guerre, qu’on imaginait courte, lui vaudront le nom de « Grande Guerre » ; elle devait également être « La Der des Ders ». Toutefois, avant que ne retentissent les premiers coups de canons, avant que ne soient creusées les premières tranchées, une classe de la population était déjà particulièrement mobilisée sur un autre front. En effet, les savants français et allemands se livraient depuis plusieurs décennies déjà une véritable « guerre des sciences » en physique, en chimie, en médecine, guerre exaltée par le sentiment patriotique et par les progrès continus dans ces disciplines. En droit, le conflit savant faisait rage depuis bien plus longtemps encore, opposant les juristes français,pour lire la suite…
Les thèses de doctorat de la faculté de droit de Toulouse face à la guerre
Une rupture dans les pratiques doctorales Le premier effet de la guerre sur la production des thèses à la faculté de droit de Toulouse s’observe d’abord sur le nombre de thèses soutenues, qui diminue drastiquement dès l’année 1914. Les années d’avant-guerre voyaient soutenir régulièrement trente à quarante thèses, et même si l’année 1911, avec ses 50 thèses, marque le début d’un fléchissement (du fait à la fois d’une modification des conditions d’attribution du doctorat à Toulouse en 1911 et d’une baisse générale du nombre d’étudiants dans toutes les facultés du Midi touchées par la concurrence de Limoges et Clermont-Ferrand à partir de 1909), les deux années précédant la guerre connaissent encore respectivement 34 et 25 soutenances de doctorat. Mais c’est un effondrement total qui se produitpour lire la suite…