« […] Honneur à nos grands morts, qui nous ont fait cette victoire […]. Par eux, nous pouvons dire qu’avant tout armistice, la France a été libérée par la puissance des armes […]. Quant aux vivants, vers qui, dès ce jour, nous tendons la main et que nous accueillerons, quand ils passeront sur nos boulevards, en route vers l’Arc de Triomphe, qu’ils soient salués d’avance ! Nous les attendons pour la grande œuvre de reconstruction sociale […] Grâce à eux, la France, hier soldat de Dieu, aujourd’hui soldat de l’humanité, sera toujours le soldat de l’idéal ! » (Georges Clemenceau, Extraits du discours prononcé devant la Chambre des députés le 11 novembre 1918). Par ces mots prononcés à l’occasion de l’annonce de l’Armistice, le président du Conseil français, ministre depour lire la suite…
Category: Des facultés sur le front du droit
Des mobilisations dans la guerre du droit
Institutions dans la Grande Guerre, les facultés de droit contribuent lourdement au conflit par les hommes envoyés au front. Elles prennent aussi leur part dans le combat des idées. Figures de proue de cet engagement, les doyens des facultés développent un discours mobilisateur devant leurs jeunes étudiants. Le droit est alors une arme dressée contre l’ennemi. Il est antinomie de la guerre. Loin d’être les seuls à porter le drapeau du droit, les doyens s’inscrivent dans un environnement où la doctrine juridique traite également du conflit dans ses différentes dimensions et implications. Efforts de propagande ou engagements diplomatiques, controverses juridiques ou choix de sujets de thèses sont autant de voies par lesquelles professeurs et étudiants investissent la guerre. La guerre des juristes La neutralité interrogéepour lire la suite…
Des hommes engagés dans le conflit
Dans Les somnambules. Été 1914 : comment l’Europe a marché vers la guerre (Flammarion, 2013), l’historien Christopher Clark montre comment les hommes d’État européens, chacun pris dans des stratégies politiques et institutionnelles unilatéralement rationnelles, ont été collectivement entraînés dans la Grande Guerre. En transposant la perspective, on peut se demander si, dans la détermination des causes de l’engagement des facultés dans la guerre du droit, ce sont les hommes qui ont entraîné les institutions ou les institutions qui ont mobilisé leurs membres ? Le mouvement apparaissant en définitive largement circulaire, cette partie s’intéresse à l’implication de cette catégorie spécifique de la population en guerre que sont les professeurs de droit et leurs étudiants (français et étrangers, hommes et femmes) pour mettre au jour la variété des engagements, collectifspour lire la suite…